Hémodialyse

Générateur ?

Pour répondre au mieux à vos questions concernant les générateurs, les Aides-soignants peuvent collaborer au montage avec les infirmières  qui installent le circuit extracorporel et  le purgent, ce qui fait partie de l’aide à la réalisation des soins avec l’infirmière.

Le circuit extracorporel est démonté et jeté dans des containers, préalablement installés par l’aide-soignante.

L’infirmière place le générateur en désinfection et décontamine les surfaces de celui-ci en collaboration avec l’aide-soignante.
La compression est réalisée par le patient lui-même ou par l’infirmière.

Prendre en charge les patients

Le rôle de l’aide-soignante en hémodialyse

L’Aide-soignante au centre d’hémodialyse accueille, surveille et aide le patient tout au long de sa dialyse. Elle gère les stocks de matériel et l’élimination des déchets, veille aux conditions d’hygiène. Elle surveille constamment le patient et lui prodigue de multiples conseils.
Le rôle de l’Aide-soignante en hémodialyse est spécifique et primordial. En effet, il est spécifique par l’aspect ambulatoire des soins, qui diffère des autres services, et primordial car l’aide-soignante est la confidente privilégiée du patient souffrant d’une maladie chronique.

Accueil et soins de confort

La population hémodialysée est vieillissante car l’amélioration de la prise en charge de la maladie a retardé la mise en hémodialyse. Cela implique donc un suivi permanent de la part des aides-soignantes qui :

  • Aident les ambulanciers à installer les patients  dans la salle d’attente ou pour les moins autonomes, dans leur lit. Cela permet à l’aide-soignante de dépister des signes de surcharge hydrique (difficultés respiratoires à type d’essoufflement, œdèmes des membres inférieurs et surtout de la face) et des signes d’hyperkaliémie (difficultés à la marche, raideur musculaire, fourmillements…) nécessitant une prise en charge plus urgente ;
  • Aident le patient à se déshabiller, à vérifier son poids, à s’installer (couverture – télévision);
  • Prennent et notent les paramètres vitaux du patient ;
  • Distribuent les repas tout en respectant les régimes alimentaires et hydrique ;
  • Aident les patients dépendants à manger, car il n’est pas facile de se servir des couverts avec un seul bras (le deuxième bras étant immobilisé à cause des aiguilles) ;
  • Réalisent les soins d’hygiène (pose de changes, nettoyage des vomissements) ;
  • Aident le patient à ranger ses affaires personnelles à la fin de la séance et le raccompagnent en salle d’attente.

Gestion des stocks de matériel

Chaque centre d’hémodialyse dispose de réserves permettant d’entreposer la quantité importante de matériel utilisé. L’aide-soignante gère les commandes en fonction des stocks et des besoins du service de façon à ce qu’il n’y ait jamais de rupture. Elle réceptionne les livraisons, organise les réserves pour permettre une rotation des produits en fonction de leur date de péremption et prépare le matériel pour la séance suivante, en collaboration avec l’infirmière et en respectant les prescriptions du néphrologue. Il existe en effet plusieurs modèles de membranes de dialyse et chaque patient à une prescription bien précise.

Déplacements en dehors du service

La salle d’hémodialyse devant toujours être sous la surveillance d’au moins deux personnes et de préférence des infirmières, l’aide-soignante se voit donc confier différentes tâches. En effet, elle est amenée à brancarder les patients hospitalisés, à les accompagner à divers examens posthémodialyse, à déposer les commandes, à acheminer les prélèvements sanguins au laboratoire, etc….

Surveillance et observation en collaboration avec l’infirmière

La surveillance est essentielle en hémodialyse car elle permet d’éviter ou de prévenir d’éventuelles complications. Ainsi, en collaboration avec l’infirmière, l’aide-soignante :

  • Prend et note les paramètres vitaux en début et fin d’hémodialyse ;
  • Surveille les patients à horaires réguliers : prise des paramètres vitaux, relevé des paramètres du générateur, surveillance de l’abord vasculaire ;
  • Gère les éventuels malaises des patients, comme les hypotensions, les crampes (pendant que l’infirmière s’occupe du générateur, l’aide-soignante est auprès du patient) ;
  • Surveille les patients visuellement en permanence ;
  • Aide au branchement des patients sur cathéter en donnant le matériel à l’infirmière qui manipule stérilement celui-ci.

Rôle relationnel et éducatif

L’aide-soignante est l’interlocutrice privilégiée du patient car elle passe beaucoup de temps auprès de lui. Celui-ci confie plus facilement à l’aide-soignante son ressenti par rapport à l’hémodialyse.
L’équipe soignante devient rapidement une seconde famille. Le patient chronique est toujours en demande ; il est parfois difficile de garder une juste distance relationnelle. De plus, le secret médical est difficile à préserver à cause des salles communes.
L’éducation du patient est essentielle et permanente. Une éducation réussie permet des séances d’hémodialyse sans complication. Cette éducation concerne les conduites à tenir vis-à-vis de l’abord vasculaire ainsi que le régime alimentaire auquel le patient est soumis.

Conseils à donner aux patients porteurs d’une fistule

L’aide-soignante peut prodiguer au patient souffrant d’une insuffisance rénale chronique les conseils généraux suivants :

  • S’habiller de façon ample, ne pas porter de bracelet pour ne pas comprimer, l’abord vasculaire ;
  • Protéger son bras en cas de bricolage ou d’utilisation d’un objet tranchant par un vêtement épais et/ou un bandage non serré ;
  • Éviter les sports violents ;
  • Éviter l’exposition au soleil ;
  • Ne pas dormir en s’appuyant sur le bras de la fistule ;
  • Ne jamais prendre la tension sur le bras de la fistule, ni réaliser de prélèvement sanguin (en dehors du centre de dialyse) ;
  • Pour la séance d’hémodialyse, prévoir des vêtements amples et confortables.

Hygiène

Le patient doit :

  • Prendre une douche chaque jour ;
  • Éviter de se gratter autour de la fistule artério-veineuse ou d’enlever les croûtes des points de ponction ;
  • Conserver des ongles courts et propres ;
  • Maintenir les pansements pendant 6 à 8 heures et les retirer de façon atraumatique, en les humidifiant pour qu’ils se décollent plus facilement et n’arrachent pas les croûtes ;
  • Se laver les mains et le bras porteur de la fistule avec un savon doux avant la séance ;
  • En cas de saignement du point de ponction, comprimer avec des compresses ou un linge propre pendant environ 15 minutes ; si le saignement persiste, se rendre immédiatement au centre d’hémodialyse ou aux urgences.

Surveillance

L’aide-soignante et l’infirmière apprennent au patient à :

  • S’assurer du bon fonctionnement de la fistule artère-veineuse en vérifiant chaque jour le thrill ;
  • Reconnaître et apprécier toute modification d’aspect de l’abord vasculaire.

Conseils diététiques

L’alimentation du patient souffrant d’insuffisance rénale doit être équilibrée et surveillée pour maintenir un poids constant.

Les liquides

Le patient en insuffisance rénale chronique doit quantifier ses apports en liquide cars ils conditionnent sa prise de poids. Les liquides sont constitués par les boissons mais aussi par les aliments. Il faut ainsi éviter les crudités, les fruits juteux, égoutter aux maximum les aliments…
Le patient doit consommer 500 ml de liquide par jour, plus sa diurèse résiduelle. Par exemple, si le patient produit 500 ml d’urine par jour, il peut consommer 1 L de liquide par jour tout confondu (café du matin, eau pour prendre les médicaments, vin, soupe…) Ces quantités de liquide sont atteintes facilement, sachant qu’un bol contient environ 200 ml et un verre d’eau 150 ml.

Le potassium

Le patient doit limiter ses apports en potassium pour éviter une hyperkaliémie. Les principaux aliments contenant du potassium sont le melon, les cerises, la banane le chocolat les fruits secs.

Le calcium

Le calcium doit être apporté par l’alimentation pour combler la carence du patient souffrant d’insuffisance rénale chronique. Le lait et les produits laitiers sont la source principale de calcium.
Le phosphore Le phosphore est souvent en excès dans l’organisme, c’est pourquoi il est nécessaire d’éviter de consommer trop de viande, de poissons, d’œufs, de céréales et de légumes secs.

Le sel

Chez la personne dialysée, le sodium s’accumule, entraînant une rétention d’eau et une hypertension artérielle. La restriction en sel est indispensable à l’efficacité des médicaments antihypertenseurs et au maintien du poids du patient. Le patient peut soit cuisiner sans sel, soit limiter sa consommation d’aliments salés comme la charcuterie, les poissons fumés, les crustacés, la moutarde, etc…. Dans la plupart des centres d’hémodialyse, les patients sont pris en charge par une diététicienne qui établit en lien avec le médecin, un régime adapté. L’équipe soignante est là pour réajuster les connaissances du patient si besoin. Le patient dialysé souffre souvent d’autres pathologies associées comme le diabète et l’insuffisance cardiaque. Ces maladies impliquent d’autres régimes.

L’aide-soignante est définitivement un élément « rassurant » des services de dialyse, par ses gestes et paroles auprès des patients, par sa disponibilité de chaque instant auprès de ses collègues.

Christine DUBOS
Cadre infirmier IFSI Aulnay S/Bois
Marie-Laure PILLET
Infirmière, service de dialyse hôpital vert-galant
Tremblay en France